Flèche Bulletin numéro 8
Septembre1965

 Raoul Germond
René Mondon

 

 

ANCIEN CHÂTEAU DE SAINT GEORGES DU BOIS ET L’ÉGLISE DE SAINT PIERRE D’AMILLY

Dans un Volume intitulé "Statistique du Département de la Charente Inférieure“ par A. Gautier, paru a La Rochelle, en 1859, qui m'est tombé par hasard sous les yeux, j'ai relevé deux ou trois détails qui pourront peut-être intéresser les lecteurs du bulletin, L'auteur passe en revue toutes les communes du département.

Dans la notice sur Laleu, on lit ceci : "En 1260, Guillaume, sire de Mauzé, jouissait de la châtellenie de Laleu. Son fils lui succéda. Après la mort de celui-ci, Letice de Mauzé, sa sœur, fut dame de Laleu après elle, on trouve Regnaud de Pressigny, son fils, etc... En 1590, cette propriété passa dans la maison de Thouars."

Dans la notice sur saint-Pierre d'Amilly, je relève: "On voit dans la commune de St Pierre d’Amilly le vieux château de Courdault, ou le connétable Duguesclin séjourna et fit ses dispositions pour la prise de Surgères, et deux églises en ruines dont la construction date d'une époque très reculée."

Enfin dans la notice sur Saint-Georges du Bois, je lis : "A l'est du bourg de Saint-Georges, on remarque l'emplacement d'un ancien château-fort; il était entouré de doubles fossés très larges et très profonds. Suivant la tradition populaire, cette forteresse aurait été détruite vers le 16ème siècle, époque à laquelle le pays était désoldé par les guerres de-religion, et les pierres enlevées et transportées à Mauzé, pour être employées à la construction de l’église de ce bourg."

Je vous livre ces notes telles que je les lis. J'ajouterai cependant que la dernière me laisse sceptique.

René MONDON.

Il est communément admis, en effet, que la construction de l'église St Pierre de Mauzé fut entreprise à la fin du 11ème ou au début du 12ème siècle. Si des pierres provenant de l'ancien château de Saint-Georges se trouvent réellement dans les murs ou les piliers de l'édifice, elles n'ont pu être utilisées pour la construction, mais seulement au 17ème siècle, lors de la reconstruction, Gomme il s’agit d'une tradition populaire, la confusion entre les deux termes n’est pas impossible. Mais tout cela reste à prouver.

Nous savions, grâce à Léon Faye (qui a certainement puisé à de meilleures sources que A. Gautier); que Guillaume III de Mauzé, seigneur de Mauzé et de Marans, avait deux sœurs, Agnès et Létice, qui se partagèrent son héritage. Agnès eut Mauzé et Létice, Marans. Cette dernière, dit Faye, était femme de Renaud de Pressigny. Leur fils aîné a fort bien pu porter le même nom que son père, Mais, selon Faye, la transaction portant partage entre Agnès et Létice est de 1246, Guillaume de Mauzé étant mort en 1245, A, Gautier semble avoir commis, au moins, une erreur de date, Ce qu’on peut se demander après avoir lu sa notice, c'est si la châtellenie de Laleu dépendait de Marans.

Quant aux deux églises très anciennes qu'on trouvait en 1859 dans la commune de Saint-Pierre-d'Amilly et sur lesquelles notre auteur paraît n'être guère renseigné, voici ce qu'écrivait l'ingénieur Masse Vers 172O :"Saint-Pierre-d’Amilly - L'église de cette paroisse est située sur une petite hauteur, au milieu des vignes; elle est toute seule, sans aucune maison ni presbytère; elle n'a qu'environ 5 à 6 toises de long sur 18 pieds de large et n'a qu'une petite fenêtre au-dessus de l'autel, ni clocher, ni cloche, ni croix. On compte en cette paroisse 63 feux. Le curé réside au village de La Revêtizon, dans une maison de particulier éloignée de l'église d'un quart de lieue. L'ancienne église et le presbytère ont été détruits par les religionnaires environ en 1553. Il en reste encore quelques vestiges.

“Courdault - C'est une paroisse d'environ 10 feux où il y a deux noblesses et trois métairies et une fort petite église. On dit que le curé a souvent de la peine à trouver quelqu'un pour porter la croix et le bénitier quand il fait la procession."

RG

Cloche p. 129).

Ancien château de Saint Georges du bois et l’église de saint Pierre d’Amilly

Dans un Volume intitulé "Statistique du Département de la Charente Inférieure“ par A. Gautier, paru a La Rochelle, en 1859, qui m'est tombé par hasard sous les yeux, j'ai relevé deux ou trois détails qui pourront peut-être intéresser les lecteurs du bulletin, L'auteur passe en revue toutes les communes du département.

Dans la notice sur Laleu, on lit ceci : "En 1260, Guillaume, sire de Mauzé, jouissait de la châtellenie de Laleu. Son fils lui succéda. Après la mort de celui-ci, Letice de Mauzé, sa sœur, fut dame de Laleu après elle, on trouve Regnaud de Pressigny, son fils, etc... En 1590, cette propriété passa dans la maison de Thouars."

Dans la notice sur saint-Pierre d'Amilly, je relève: "On voit dans la commune de St Pierre d’Amilly le vieux château de Courdault, ou le connétable Duguesclin séjourna et fit ses dispositions pour la prise de Surgères, et deux églises en ruines dont la construction date d'une époque très reculée."

Enfin dans la notice sur Saint-Georges du Bois, je lis : "A l'est du bourg de Saint-Georges, on remarque l'emplacement d'un ancien château-fort; il était entouré de doubles fossés très larges et très profonds. Suivant la tradition populaire, cette forteresse aurait été détruite vers le 16ème siècle, époque à laquelle le pays était désoldé par les guerres de-religion, et les pierres enlevées et transportées à Mauzé, pour être employées à la construction de l’église de ce bourg."

Je vous livre ces notes telles que je les lis. J'ajouterai cependant que la dernière me laisse sceptique.

René MONDON.

Il est communément admis, en effet, que la construction de l'église St Pierre de Mauzé fut entreprise à la fin du 11ème ou au début du 12ème siècle. Si des pierres provenant de l'ancien château de Saint-Georges se trouvent réellement dans les murs ou les piliers de l'édifice, elles n'ont pu être utilisées pour la construction, mais seulement au 17ème siècle, lors de la reconstruction, Gomme il s’agit d'une tradition populaire, la confusion entre les deux termes n’est pas impossible. Mais tout cela reste à prouver.

Nous savions, grâce à Léon Faye (qui a certainement puisé à de meilleures sources que A. Gautier); que Guillaume III de Mauzé, seigneur de Mauzé et de Marans, avait deux sœurs, Agnès et Létice, qui se partagèrent son héritage. Agnès eut Mauzé et Létice, Marans. Cette dernière, dit Faye, était femme de Renaud de Pressigny. Leur fils aîné a fort bien pu porter le même nom que son père, Mais, selon Faye, la transaction portant partage entre Agnès et Létice est de 1246, Guillaume de Mauzé étant mort en 1245, A, Gautier semble avoir commis, au moins, une erreur de date, Ce qu’on peut se demander après avoir lu sa notice, c'est si la châtellenie de Laleu dépendait de Marans.

Quant aux deux églises très anciennes qu'on trouvait en 1859 dans la commune de Saint-Pierre-d'Amilly et sur lesquelles notre auteur paraît n'être guère renseigné, voici ce qu'écrivait l'ingénieur Masse Vers 172O :"Saint-Pierre-d’Amilly - L'église de cette paroisse est située sur une petite hauteur, au milieu des vignes; elle est toute seule, sans aucune maison ni presbytère; elle n'a qu'environ 5 à 6 toises de long sur 18 pieds de large et n'a qu'une petite fenêtre au-dessus de l'autel, ni clocher, ni cloche, ni croix. On compte en cette paroisse 63 feux. Le curé réside au village de La Revêtizon, dans une maison de particulier éloignée de l'église d'un quart de lieue. L'ancienne église et le presbytère ont été détruits par les religionnaires environ en 1553. Il en reste encore quelques vestiges.

“Courdault - C'est une paroisse d'environ 10 feux où il y a deux noblesses et trois métairies et une fort petite église. On dit que le curé a souvent de la peine à trouver quelqu'un pour porter la croix et le bénitier quand il fait la procession."

RG

(1) C'est du moins ce que croyait le Dr. Jousselin (Voir Vieille Cloche p. 129).